عنوان الموضوع : عيد الثورة تعليم جزائري
كاتب الموضوع : kamiliya
مقدم من طرف منتديات ايمازيغن

بمناسبة عيد الثورة أتقدم بالتهاني لكل الشعب الجزائري . فليعش وطننا حرا بكل ما تعنيه هذه الكلمة.
LETTRE OUVERTE

A MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
MONSIEUR LE PRESIDENT
Les anciens condamnés à mort, rescapés de la guillotine, qui ont sacrifié leur enfance, leur jeunesse et leur vie pour la libération de leur pays Vous souhaite tout d’abord un prompt rétablissement tout en Vous saisissant, une nouvelle fois, de leur situation dramatique qu’ils ne peuvent plus continuer d’accepter ni de supporter.
Cette fois, c’est en désespoir de cause qu’ils vous annoncent leur décision d’entamer, à partir de Dimanche 27 Octobre 2015 , une grève de la faim pour exprimer, au monde, à la fois, leur désespoir, leur colère et leur révolte contre toutes les injustices, les abus, la hogra et la marginalisation qu’ils subissent et qui les frappent jusque dans leur dignité et cela depuis leur libération des couloirs de la mort, en 1962.
Nous avons tout d’abord subit la malfaisance et la haine viscérale des gens de la promotion LACOSTE qui étaient, au début de l’indépendance, les maîtres de notre administration.
Au motif que 90 % de ces anciens condamnés à mort n’avaient pas de CEP, ces maîtres de l’administration les avaient limités aux emplois réservés (Plantons-Agents de service-Gardiens-Manœuvres et dans le meilleur des cas : Chauffeurs. Ils étaient contraints d’accepter ces emplois avec des salaires de misère. Ils ont dû serrer la ceinture pour arriver à faire instruire leurs enfants et leurs petits enfants qui sont aujourd’hui des universitaires, en chômage, à la charge du père.
En 1962, faute d’instruction, ils n’ont pas pu avoir des emplois décents. Aujourd’hui, avec trop d’instruction, c’est leurs enfants et leurs petits enfants qui n’ont pas d’emploi du tout.

Ces gens de la promotion LACOSTE, renforcés par les faux moudjahidine et consolidés, plus tard, par certains responsables porteurs de la double nationalité, nous ont crée le PARTI DE LA France qui a tout fait pour marginaliser les vrais moudjahidine et à leur tête les anciens condamnés à mort et les grands invalides. Cela explique, pourquoi, nous avons été privés de nos droits les plus légitimes notamment :
1) LA QUALITE D’OFFICIERS DE L’ALN :
Cette qualité nous a pourtant été octroyée par une décision du GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne) et annoncée en 1959 quand le général DE GAULLE nous passait les uns après les autres aux abattoirs de la France coloniale, par notre défunt Ministre de l’information M’hamed YAZID, au court d’une conférence qu’il avait- tenu avec la presse internationale à Genève.
Les propos de sa déclaration étaient les suivants : » le GPRA condamne les exécutions des condamnés à mort détenus dans les prisons françaises, en Algérie et en France. Ces exécutions sont des crimes contre les officiers de l’ALN qui sont des prisonniers de guerre protégés par les conventions de Genève. »
A cette époque, cette décision nous avait remonté le moral. Après l’indépendance, tous les gouvernements qui se sont succédés n’ont pas daigné appliquer cette décision, au contraire, ils nous ont noyés dans le gouffre d’OCFL. Alors que nous étions des commandos de l’ALN qui ont combattu l’ennemi par les armes. Aujourd’hui nous continuons à revendiquer ce droit même jusqu’à l’au- de- là et devant Dieu qui nous rendra justice. Puisqu’aucun responsable n’a pu ou n’a daigné le faire jusqu’aujourd’hui. Nous sommes des militaires et non des OCFLN.
2) CADRE DE LA NATION :
Cette qualité a été attribué à des députés qui n’ont passé qu’un seul mandat de cinq ans à l’APN et à bien d’autres qui ne remplissaient pas les conditions fixée par les dispositions du décret présidentiels instituant cette qualité alors qu’elle continue à être refusée aux anciens condamnés à mort qui ont donné leur vie pour l’indépendance du pays et qui ont repris les armes une deuxième fois pour défendre l’Etat Républicain contre le danger terroristes ?!.
Le parcours de cette catégorie compte 58 ans de luttes, de sacrifices et de militantisme pour l’édification du pays et de l’Etat Républicain qui se projette, aujourd’hui, à devenir un Etat de droit.
Que faut- il de plus Monsieur le Président pour accéder à ce droit mérité ? L’Etat ne doit-il pas être reconnaissant à ses bons enfants ? Nous avons le droit de vivre dans la dignité.
Les députés perçoivent, aujourd’hui, 400.000,00 DA par mois alors que nous sommes encore à notre pension de misère qui ne nous permet plus de vivre et faire vivre nos enfants et nos petits enfants tous adultes, mariés, célibataires et chômeurs vivant, entassés dans un seul logement.
3) LOGEMENT
Après 51 ans d’indépendance, il y a encore des frères qui habitent dans des baraques, des garages et des 1 pièce, 2 pièces et 3 pièces à 15 à 20 personnes adultes.
En 1962, les anciens condamnés à mort ont été très naïfs de croire les responsables de l’époque qui leur disaient : - patientez, vous êtres des Militants ! Vous serez servis les derniers, mais vous serez bien servis !
En attendant, ces responsables se sont accaparés des belles villas qui leur ont coûté plus tard, 01 DA symbolique. Nos responsables aujourd’hui se serait de plus en plus, dans des privilégiés et les avantages (leurs enfants sont bien logés et occupent des postes importants dans les rouages de l’état. Ce n’est pas pour cette Algérien que nous nous sommes sacrifiés ! Ce n’est pas de cette Algérie que nous avons rêvé !
Les Ministres des Moudjahidine, de l’intérieur et de l’Habitat ont été saisi à plusieurs reprises. Ils sont en possession des dossiers et des listes des anciens condamnés non logés et mal logés. Ils n’ont pas daigné donné une suite jusque là, ni positive ni négative.
Les walis, les chefs de daïra et les P/APC restent imperméables aux dossiers demande de logement des anciens condamnés à mort.
Ils s’abritent derrière la fameuse circulaire interministérielle qui plafonne les revenus des demandeurs pouvant prétendre aux logements sociaux, à 27.000 DA par mois, à ne pas dépasser. Certes les revenus des anciens condamnés à mort dépassent ce plafond mais ne suffit pas à nourrir les membres de sa grande cellule familiale. Le dilemme est que lorsque l’ancien condamné à mort présente son dossier de logement, la commission communale lui répond : la circulaire interministérielle vous a exclu du droit au logement social.
Mais lorsque c’est son fils qui dépose le dossier, la même commission lui répond – Vous n’avez pas le droit parce que vous êtres chômeur et vous n’avez pas le revenu pour payer votre loyer.
Même les banques ferment leurs portes aux nez des anciens condamnés à mort qui demandent un crédit pour acheter ou_ construire leur logement, au motif qu’il ont dépassé l’âge de 65 ans. Cette disposition est tout simplement ridicule puisque le logement acheté ou construit est au départ hypothéqué par la banque qui accorde le crédit (acte notarié). Si le concerné décède, les héritiers continueront à rembourser. Dans le cas contraire la banque récupérera le bien immobilier. Nous considérons que ces dispositions doivent être levées pour permettre le déblocage de cette situation. De son côté l’ONM qui bénéficie d’un quota de 20 % de logement pour les moudjahidine n’incluent pas les anciens condamnés à mort. Sommes-nous des RBAÏB ?! pourtant notre association est une branche de l’ONM qui est notre organisation mère. Alors pourquoi cette dernière ne nous fait pas participer à ses congrès et aux avantages dont elle est bénéficiaire.
4) PELERINAGE AUX LIEUX SAINTS :
Tous les ans depuis des dizaines d’années, le Ministère de l’intérieur et des collectivités locales distribue des passeports vierges pour chaque Ministre, chaque Député, chaque Sénateur, chaque Wali et chaque Chef de Daïra. Cette longue liste comprend aussi des personnalités sélectionnées et des Zaouïa.
Notre association est exclue de cette longue liste de privilégiés.
Pourquoi et qui a décidé de nous priver de ce droit divin qui n’a pourtant aucune incidence financière sur les dépenses de l’Etat puisque les frais sont à la charge du pèlerin lui–même.
Nous sommes aussi exclus de la liste des privilégiés (comme ZAHOUANIA) qui sont envoyé chaque année en pèlerinage à la charge de l’Etat. Que faut-il faire pour mériter une place dans cette longue et heureuse liste ?
A propos des passeports, notre association a été ridiculisée à deux reprises. La première fois le cabinet du Ministère nous appelle pour récupérer une enveloppe contenant des passeports pour les anciens condamnés à mort. Arrivé sur place, on nous informe que l’enveloppe a disparu. La deuxième fois on nous remet une enveloppe contenant trois passeports pour satisfaire une liste de 60 demandeurs, nous l’avons refusé. 95 de nos compagnons sont décédés, sans avoir accompli le pèlerinage qui était leur vœux le plus cher. Nous exigeons la satisfaction des cette revendication à partir de l’année 2014.
5) LA JUSTICE DE NOTRE PAYS
Les anciens condamnés à mort sont aujourd’hui les mieux placés et les plus désignés pour défendre la justice de leur pays. Ne l’ont- il pas fait hier quand ils, ont été trainé devant les tribunaux de la France coloniale en clamant très fort. Nous récusions la justice française seule la justice de notre pays peut nous juger.
Aujourd’hui, nous faisons confiance à notre justice mais pas à certains magistrats qui la transforment en injustice dont nous sommes les victimes. Ces derniers temps plusieurs jugements d’expulsion ont été rendus contre certains anciens condamnés à mort.
Est-il concevable et acceptable de jeter, à la rue, quelqu’un qui a donné sa vie pour le pays et à l’approche de l’hiver.
Nous vous citons deux cas d’injustice comme exemple :
1) Deux escrocs de l’OPGI ont vendu un logement à un frère ancien condamné à mort, en lui installant les compteurs d’eau et d’électricité contre la somme de 240 millions. Ces escrocs découverts sont traduits devant la justice et en parallèle l’OPGI obtient un jugement d’expulsion contre l’ancien condamné à mort avant même que la justice ne condamne les escrocs.
2) Un ancien condamné à mort âgé de 85 ans est accusé et condamné pour avoir détruit 13 piliers en béton armé. Ce frère n’est pas Hercule. Il est d’une santé très fragile.

6) DEVOIR DE MEMOIRE
Les activités de notre association dans ce domaine nous ont permis de rencontrer, en conférence débat près de 120.000 jeunes des centres de formation, des lycées et des universités. Ces conférences avaient comme thème = message des martyrs aux nouvelles générations. Une autre activité spécifique consistait à faire sortir de la poussière de l’oubli les 217 héros guillotinés et cela par l’organisation des journées commémoratives à travers les wilayate.
Nous ne cessons pas aussi de nous battre contre les chasseurs de prime qui falsifient l’histoire de notre glorieuse révolution en bénéficiant de milliardaire pour montrer des films plein de mensonge. L’écriture de l’histoire est bloquée parce que les vrais, sincères et les honnêtes historiens ne sont pas aidés par l’Etat.
Notre association a ouvert un musée spécifique qui perpétue les souffrances, les tortures, les douloureux souvenirs et la biographie des condamnés à mort guillotinés depuis 1846. Ce musée nous l’avons ouvert, sans aucune aide des pouvoirs publics. Alors qu’en France, le bourreau Fernand Meissonnier qui tranchait nos têtes a ouvert son propre musée avec l’aide des pouvoirs publics. Le bourreau en a fait non pas un lieu de mémoire mais un lieu commercial à 20 euros l’entrée.
Monsieur le Président, partout dans le monde, les lieux où on tété commis des tortures, des crimes et des assassinats contre des résistants et des citoyens ont été transformés comme lieu de mémoire. Ce n’est pas le cas dans notre pays. SERKADJI ex Barberousse est toujours une prison. La villa SUZINI et CAVAIGNAC ont été affectés à la police alors que le siège de notre association et qui est transformé en lieu de mémoire se trouve complètement délabré et exposés aux intempéries, ce qui nous oblige à renouveler l’exposition chaque semaine parce que la salle n’a pas de toiture.
Notre association a sollicité le sponsoring des multinationales de la téléphonie qui gagnent beaucoup d’argent dans notre pays mais aucune n’a daigné répondre parce qu’elles ne s’intéressent qu’au commercial. Le projet d’aménagement de ce lieu de mémoire ne dépasse pas les 300 millions de centimes. Le ministère des moudjahidine aussi n’a pas daigné prendre en charge la réalisation de ce projet digne d’intérêt.
7) CHOMAGE DE NOS ENFANTS
Nous ne cherchons pas à ce que nos enfants soient prioritaires aux recrutements par rapport à ceux de notre peuple, nous voulons seulement à ce que la chance soit égale pour tous et que cesse le piston, le favoritisme et la priorité aux fils de responsables. Les fils des responsables ont tous soit un emploi ou un projet juteux en exploitation. Dans certains secteurs les projets ANCEJ leur sont réservés. Nous sommes convaincus que la solution à ce grave problème passe par une plus juste répartition du revenu national et un investissement productif créateur d’emploi.
50 EME ANNIVERSAIRE
En 2015, notre pays a célébré le 50ème anniversaire de notre indépendance dans l’humiliation, puisque nous étions des spectateurs à distance. Les anciens condamnés à mort s’attendaient à être les invités d’honneur et pourquoi pas à être honorés ?
Ce n’est que le 23 Septembre passé, qu’une cinquantaine d’entre nous ont été honorés par le Ministres des Moudjahidine en votre Nom. La date du 23 Septembre ne signifie rien. Nous attendions ce geste à l’occasion du 05 Juillet, du 20 Août, ou du 1 er Novembre.
Cette liste qui a été limitée à 50, a crée des mé*******ements au sein des 1400 frères anciens condamnés à mort et ils ont raison pourquoi pas tout le monde et pourquoi pas en priorité les familles des 217 condamnés à mort guillotinés et des 400 décédés après l’indépendance.
Une ridicule somme de 50.000,00 DA a été remise aux frères qui ont été honorés. Cette somme insignifiante les a touchés dans leur amour propre et leur dignité.
9) PRISE EN CHARGE POUR SOIN A L’ETRANGER
Les anciens condamnés à mort décèdent les uns après les autres de maladies très graves par manque de soins adéquats et à temps. Dans le meilleur des cas, ils sont admis difficilement à l’hôpital d’Ain Naâdja qui est devenu un mouroir. Pour obtenir une prise en charge pour soins à l’étranger, c’est la croix et la bannière.
Il faut passer par plusieurs responsables pour que leur dossier soit traité par une commission nationale où leurs dossiers subissent des blocages. Seuls trois anciens condamnés à mort en ont bénéficié depuis 15 ans.
Ils n’ont pas peur de mourir, ils demandent seulement des soins de qualité pour soulager leur souffrance.
Aujourd’hui, ils exigent à être dispensés de l’avis de cette fameuse commission. Le dossier de médecin traitant agrée doit suffir.
10) CONCLUSION
Monsieur le Président, l’amour pour notre PATRIE, la force de nos conviction et le degré de patriotisme qui nous animent ont vaincu jusque là le sentiment de révolte et nous ont incité à la sagesse, c’est pourquoi, nous avons choisi cette forme d’action et d’expression pacifique pour défendre notre dignité et revendiquer nos droits.
Nous revendiquons enfin une place plus juste dans l’échelle du mérite au sein de la famille révolutionnaire et de la société algérienne =
1) L’ONM étant notre organisation mère
2) Le chahid passe avant le fils de chahid (nous sommes des chouhada vivants)
3) Le moudjahed passe avant le fils d’un moudjahed
4) Les autres organisations suivront.
Monsieur le Président, Nous sommes à la veille du 1 er Novembre, ce qui donne à notre glorieuse Révolution 59 d’âge et ce qui vous donne l’occasion de prendre des décisions qui solutionneront nos problèmes qui sont dans l’ordre suivant :
- Officiers de l’ALN
- Cadre de la Nation
- Logement
- Pèlerinage aux lieux saints
- La justice de notre pays
- Devoir de mémoire
- Chômage de nos enfants
- 50 ème anniversaire
- Prise en charge pour soins à l’étranger



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